Les Fêtes sont terminées et je suis de retour officiellement au travail. Tout se passe bien et la pause de chimiothérapie a fait du bien. Mon 11ème traitement, le 6 janvier dernier, m’a fait l’effet d’un premier traitement, comme si mon corps avait oublié c’était quoi.

C’est la première fois que je fais une pause depuis les 6 derniers mois. La semaine prochaine ce sera le 12ème et dernier de mon plan de traitement. Après ça, renouvellement du même plan pour 12 autres traitements. Le médecin m’a reconfirmé les résultats encourageants de mon plus récent scan, en novembre dernier, et son désir de poursuivre avec un plan de traitement identique.

Je comprends que les traitements actuels donnent de bons résultats et qu’il ne faut pas lâcher. Je vais respecter ce que le médecin propose. Mon retour en traitement, après une pause de 2 semaines, m’a montré c’était quoi d’avoir quatre semaines entre deux traitements et je pense qu’au fond de moi, j’espérais que le nouveau plan aurait été plus espacé. J’ai peut-être laissé mon esprit glissé vers un enthousiasme, dû aux bons résultats, et espérer que le plan de traitement change?

Hier, en discutant avec le médecin, j’ai posé des questions dont je connaissais déjà les réponses. Même si les miracles existent parfois, les chances d’une guérison complète sont très faibles. Idem pour une opération. On n’opère pas un cancer généralisé parce que c’est à plusieurs endroits. Tout comme on ne guérit pas d’un cancer généralisé, on le traite et on apprend à vivre avec, un peu comme une maladie chronique.

Parfois, je me sens comme un personnage (maudit?) qui doit contenir en lui une force capable de le tuer.