La vie. La maladie. La mort. Depuis juillet dernier, j’avoue que parfois, je m’arrête pour réfléchir à l’un des trois. Souvent, un de ces concepts Pop Up à mon esprit et souvent, il s’en va aussi vite qu’il est apparu.

C’est étrange, la vie. Quand j’y pense, ce sont des souvenirs heureux. C’est mon enfance. C’est ma meilleure amie, Audrée. C’est Nicolas, mon complice dans tout. C’est Dany, mon mari, avec qui je partage toute ma vie. C’est Boul, mon père. C’est mes tantes Guylaine et Estelle. C’est ma cousine Ann. C’est mes collègues, mes clients, mes mandats. C’est le Stereo. Je sais que j’oublie pleins de trucs mais ma vie, c’est tout ça et je ne n’y changerais rien… Sauf la maladie qui va m’enlever tout ça.

Ce qui est encore plus étrange, c’est la maladie. Jamais j’aurais pensé un jour être atteint d’une maladie grave comme un cancer généralisé de stade 4 à mon âge. C’est Weird en maudit. C’est l’inconnu. C’est l’espoir à travers tout ça. C’est mon corps qui change. C’est l’hôpital à toutes les deux semaines avec une infirmière différente. C’est les prescriptions de médicaments. Médicaments dont j’ai jamais soupçonné l’existence. C’est le regard des autres. C’est le médecin quand il me dit « Monsieur Brunelle, vous êtes très malade ». On dirait qu’il s’adresse à une autre personne parce que moi, je n’ai pas l’impression d’être malade.

La mort, j’en sais rien. Je lis des trucs à travers des romans et je me fais des idées différentes de la mort. Un jour j’aimerais qu’il y ait quelque chose après la mort… Le lendemain je ne veux plus. J’ai pas peur de la mort, j’ai peur de me retrouver seul à un endroit où la vie n’a pas le droit de côtoyer la mort. Je ne veux pas me retrouver dans un monde sans ceux que j’aime et ce, même si des gens que j’ai aimé y sont. Peut-être qu’on perd la mémoire dans l’autre monde? Ça serait encore plus tragique! Y’a tellement de concepts sur la mort que ça ne me donne rien d’en inventer un de plus.