Aujourd’hui c’était mon troisième traitement au CHUM. J’ai rencontré Esther, mon infirmière du jour. Très gentille, comme tous les membres du personnel du CHUM à date. Je n’ai rien à redire. Aujourd’hui, j’en ai profité pour discuter du « manque » d’effets secondaires. De ce que j’ai compris, il s’agit d’un sujet méconnu.

Esther travaille en oncologie depuis 6 ans. Elle, et tout le personnel d’oncologie, étaient à l’Hôpital Notre-Dame avant le déménagement au CHUM. Elle m’a raconté ses peurs lorsqu’elle a été embauché. Esther s’attendait à voir du monde en fin de vie, malade à cause des effets de la chimiothérapie. Elle se disait que c’était loin d’être l’ambiance de travail qu’elle recherchait. Elle s’est vite rendu compte que rien de tout ce qu’elle avait entendu n’était « automatiquement » représentatif des traitements de chimiothérapie. Esther a été témoin de patients, comme moi, qui ne ressentaient pas d’effets secondaires graves. Elle a vu des gens souriants qui venaient régulièrement se faire traiter, tout simplement.

Dans mon cas, le fait d’avoir peu ou pas d’effets secondaires m’inquiétait. C’est niaiseux, je sais. Je me réjouis de ça mais c’est comme si on pensait que les traitements viennent automatiquement avec des épisodes d’effets désagréables. J’ai évidemment entendu plusieurs histoires qui le confirme. Chaque personne est différente. Les miens se limitent à un léger serrement de gorge, une insomnie la nuit suivant le traitement et un hoquet aléatoire. Tout ça disparaissant dans les 48 heures. Ensuite, la vie « est belle » jusqu’au prochain traitement. Pour le moment, j’ai toujours mes cheveux et la pizza goûte la pizza. C’est tout ce qui m’importe.