Se savoir malade, ou être malade, sans symptôme, est étrange. Avant aujourd’hui, ma seule expérience avec les hôpitaux s’est produite en 2017… Une histoire d’anti-inflammatoire qui m’a irritée la paroie de l’estomac à un tel point que j’ai dû être hospitalisé 24 heures. Demain c’est mon 17e traitement de chimiothérapie et je suis en pleine forme, malgré la maladie.

Je l’ai déjà mentionné, je n’ai jamais vu mon cancer. Je fais confiance aux spécialistes et je fais tout ce qu’on me dit de faire. À mon dernier appel avec l’oncologue, il m’a dit que tout était stable, qu’il n’y avait ni progression ni régression.

À toutes les deux semaines, je vais au CHUM pour subir un traitement de chimiothérapie qui dure environ 4 heures. Ensuite on m’installe le perfuseur pour 46 heures. Ensuite on me le retire au CLSC et je suis de nouveau « libre ».

Je ressens les effets de la chimiothérapie. Tranquillement, ces effets font surface et je me demande combien de temps on peut endurer ça, la chimiothérapie. Il semblerait que la recette utilisée dans mon cas est assez forte. J’ai peur que les effets augmentent avec le temps. Que mon corps s’affaiblis de fois en fois jusqu’au jour ou je formulerai mon désir d’arrêter tout ça. Est-ce de ça qu’on meurt finalement… De refuser de poursuivre les traitements parce qu’on ressent trop d’effets secondaires et qu’on se dit que ça ne donne plus rien de continuer?

Aujourd’hui je suis très fatigué. Les nuits après un traitement sont difficiles. Je me sent déshydraté au point que ça me réveille la nuit. Je bois environ le double d’eau qu’à l’habitude mais la soif est toujours là. C’est assez particulier mais je sais que dans quelques jours tout rentrera dans l’ordre… Enfin, je l’espère.