Aujourd’hui, Nicolas et moi avons fait euthanasier Félix, notre chat âgé de 13 ans. Ce matin, Félix ne se sentait pas bien et montrait des signes visibles de dégénérescence. La langue sortie sur le côté, incapable de fermer la gueule et de se tenir debout, il s’est gratté jusqu’au sang. Il nous fallait mettre fin à ses souffrances.
Quand j’ai vu Félix avec le cathéter, je n’ai pas pu m’empêcher de me projeter. Ça été plus fort que moi. Je sais que c’est mal, mais bon. Je me suis vu, dans un jour que j’espère très loin, à la place de Félix, entouré des gens que j’aime… Juste l’écrire me fait pleurer.
Je préfère penser à Félix.
Félix était Cool. Il a eu une bonne vie et s’est toujours bien entendu avec ses frères plus jeunes. Je dis ça parce que feu Neko, notre fils aîné, avait été Rough avec le petit Félix, le jour de son arrivé. Je pense que ceci explique un peu pourquoi Félix avait une attitude plutôt indépendante. Quand Félix est devenu plus grand et plus fort, c’est Neko qui se faisait intimider. C’était un retour de balancier prévisible et c’est pour cette raison que je ne suis jamais intervenu entre ces deux-là.
Félix avait de grosses moustaches dures que j’aimais tirer affectueusement… Même chose pour sa longue queue. Il détestait! À chaque fois qu’il rentrait d’une nuit de débauche dans la ruelle, à se battre et faire sa loi, j’étais là pour l’embêter. Il n’aimait pas trop se faire flatter alors je le flattais de force… La tête qu’il faisait. Malgré ça il restait pratiquement toujours aux alentours, dans la même pièce que nous, à l’appartement de la rue Masson.
Merci pour tout Félix, tu m’as appris c’était quoi des Stud Cheeks et tu as été populaire au point qu’un artiste t’as représenté sur la murale du garage voisin. Tu seras, comme ton grand frère, dans mes pensées au quotidien. Aujourd’hui, je te tirais les moustaches une dernière fois.